La création typographique peut être abordée dans une démarche purement artistique : faire du beau pour du beau. Ou alors, elle peut aussi être réfléchie et bien pensée pour apporter à vos illustrations une touche d’intelligence créative.
Contenu
LES UTILISATIONS
La première question à vous poser est celle de l’usage de votre future typographie. Est-elle destinée à être utilisée en corps de texte ou exclusivement en titrage ? Vivra-t-elle sur un support imprimé ou au contraire, ne verra-t-elle jamais le papier, bien au chaud derrière un écran ? Enfants, jeunes, adultes… à quel(s) public(s) s’adresse-t-elle ? Quelle langue votre typographie parlera ? Cette dernière question est à prendre en compte dans le cadre de l’utilisation de caractères spéciaux, propres à certains langages. En répondant à ces premières questions, vous cadrez d’ores et déjà les aspects primordiaux de votre typographie.
Pour un texte imprimé, à l’image des pages d’un roman, les caractères avec serif sont recommandés. En effet, les empattements créent une ligne directrice pour l’oeil, facilitant ainsi la lecture. Attention, cette règle n’est pas valable sur écran (d’où l’importance de la question du support). Du fait de la résolution réduite, les empattements peuvent brouiller le rendu.
Pour les enfants, il faudra privilégier des caractères qui rappellent l’écriture fraîchement apprise à l’école, c’est-à-dire cursive, sans trop de stylisation pour éviter toute incompréhension.
LE PAPIER
Pour coucher vos premières idées, le papier reste encore le meilleur outil. Réfléchissez, dessinez, n’effacez pas, réfléchissez encore, recommencez… Sur le papier, vous n’êtes limité que par votre imagination, le temps des logiciels viendra bien assez tôt ! Pour guider votre créativité, vous pouvez utiliser une grille. Celle-ci vous permettra de respecter les proportions pour chacune des lettres que vous dessinerez. Ne voyez pas ces jalons comme des entraves à vos tracés, ce sont des bornes qui vous permettent de créer un ensemble cohérent.
LES FONTES
Italique, gras, soulignée… Si vous souhaitez que votre typographie soit utilisée dans la plupart des contextes, il vaut mieux prévoir dès sa création toutes les fontes qui la composeront. Qu’est-ce qu’une fonte ? Exemple : Helvetica regular 14 points. Passée à la moulinette du gras et de l’italique, votre typographie doit garder ses caractéristiques et ne pas se retrouver totalement dénaturée en perdant son harmonie. C’est un crash test auquel vous ne pouvez vous soustraire, sous peine de voir votre travail réduit à néant par une utilisation que vous n’aurez pas anticipée.
LA CHASSE ET L’APPROCHE
Deux notions avec lesquelles il faut être familier pour réaliser une typographie facile à lire. • L’approche : c’est l’espace vide qui sépare chaque lettre d’un même mot. L’approche doit s’adapter à chaque type de lettre, à sa largeur. Par exemple, elle n’est pas la même pour un « i » ou pour un « m ». Ces ajustements ne répondent pas à des règles strictes, c’est à vous de déterminer les valeurs qui vous paraissent les plus harmonieuses, à l’œil. La chasse (ou avance) : est la largeur du caractère, approches avant et après comprises. Il existe deux types de chasses. Elle peut être fixe (même valeur pour toutes les lettres) ou de manière plus répandue, proportionnelle (varie en fonction des lettres).
LE VECTORIEL
Pour obtenir des tracés impeccables (courbes parfaites, lignes nettes) qui ne souffriront aucunement du changement d’échelle, il est nécessaire de travailler vos caractères en vectoriel (Illustrator), de ce fait, ils ne pixelliseront pas. Pour obtenir des lettres irréprochables, vous devez les travailler de façon très zoomée, ainsi vous ne raterez aucun détail. Accordez un soin particulier à vos courbes et à vos angles.
OÙ CRÉER SA PROPRE TYPO ?
Pour vous initier de manière ludique ou professionnelle à la création typographique, nous vous proposons de découvrir 3 outils :
Apprenez-en plus sur Exaprint dès maintenant !