La famille Angevin Richard a repris une entreprise de signalétique en 1999. Service personnalisé et bouche-à-oreille sont la clé du succès de leur société.
Dans la famille, je demande le fils, Adrien. Adrien a fait des études de graphisme, et il a intégré l’entreprise familiale, DecopubAix, en 2007, avec son frère Quentin, chef de projet. Pourtant, difficile d’affirmer que la famille Angevin Richard a l’enseigne dans la peau. Avant de racheter la société en 1999, les parents d’Adrien étaient antiquaires. Et c’est parce que la maman d’Adrien, Lionelle, aimait la sérigraphie que la famille s’est lancée en reprenant le fonds de cette entreprise de sérigraphie basée à Aix. Et quand on lui demande si les débuts n’ont pas été trop difficiles, Lionelle se fend d’un laconique « non, ça a été.
Le contact avec la clientèle a tout de suite été bon et nous avons bénéficié d’un très bon bouche-à-oreille ». Pourtant, il a fallu apprendre, réaménager, renouveler le parc machine qui était obsolète. « Et surtout, il a fallu nous diversifier, détaille Adrien. Au départ, la société était spécialisée dans la sérigraphie et la découpe de vinyl. Progressivement, nous avons élargi notre offre à l’impression numérique par exemple, ou à la découpe sur tout support. »
Surtout l’arrivée d’Adrien a permis de développer un département créatif au sein de Décopub. « Nous voulons pouvoir offrir de nouveaux services, explique Adrien. Aujourd’hui, quand le créateur d’une boutique vient nous voir pour l’enseigne de son magasin, nous sommes capables de lui proposer une nouvelle identité visuelle et de la décliner à son enseigne, à ses cartes de visites et à ses encarts publicitaires. Cela nous permet d’offrir un service global, aujourd’hui complété par la création de sites Internet ».
Une mutation nécessaire pour résister dans un environnement de plus en plus concurrentiel. Le nombre de professionnels entre Aix et Marseille est conséquent, avec un tissu riche de freelance, de TPE, mais aussi de gros acteurs et de franchises. Pour Adrien, « même si les réseaux franchisés ne sont pas forcément moins chers, ils ont une force d’attraction très forte. Notre seule manière de résister, c’est le bouche-à-oreille. » Côté investissements, la famille Angevin suit de près les évolutions technologiques pour être toujours à la pointe.
Et pour le moment, DecopubAix n’est pas franchement impactée par le boom des offres full-service sur Internet, même si « évidemment, on ne peut guère se battre contre les offres de prix, par exemple sur les cartes de visite. » Là encore, le nerf de la guerre réside, selon lui, dans la qualité et le service client : « notre savoir-faire est notre planche de salut. C’est par les réponses personnalisées que nous apportons à notre clientèle que nous pourrons résister aux offres numériques globales. »
A bon entendeur.