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Tout n’est pas qu’une question de prix 

par mktg_exap
5 minutes de lecture

Romain Savoldelli avait à peine terminé ses études qu’il était déjà à la tête, avec son associé Yoan Ferrero, de son agence de communication. En dix ans, Melting K n’a cessé de se développer et s’est taillé une solide réputation dans la région toulousaine. Pour ceux qui se définissent comme des « lâche-rien », c’est le résultat d’un travail sur-mesure, au plus proche des préoccupations de leurs clients.

Pouvez-vous nous présenter Melting K ?
Melting K est une agence globale de communication basée à Toulouse. Nous commençons à avoir notre petit nom, grace aux années d’existence, puisque cela fait dix ans que nous existons, mais nous sommes toujours une agence jeune, puisque nous avons démarré, moi et mon associé Yoan Ferrero, en 2006, juste après avoir obtenu notre BTS. Pour la petite histoire, j’ai gagné mon premier marché en boîte de nuit ! Je discutais de mes études avec le patron de la boîte où j’allais le week-end, et il m’a demandé de lui faire son site web ! C’est grâce à ce premier contrat gagné de haute lutte au bar de cette discothèque que l’aventure a commencé. Nos parents nous ont mis le pied à l’étrier. Au lieu de nous payer une année à l’étranger pour poursuivre nos études, ils nous ont offert le loyer d’un appartement pendant un an, qui a fait office à la fois de logement et de bureau. On a commencé avec un annuaire des pages jaunes sur les genoux et un téléphone, et on a appelé les entreprises en direct, une par une.

La communication, c’était une vocation ?
Non, pas franchement. Nous voulions surtout lancer notre business. Mais la com’, trouver des slogans, faire un beau logo, construire une belle identité visuelle, ça fait rêver. Et quand on a mis le doigt dedans, on n’a plus envie de s’arrêter.

Où en êtes-vous aujourd’hui ?
En dix ans, l’agence a bien grandi, puisque nous sommes désormais sept, dont les deux associés fondateurs, deux graphistes, deux techniciens web et un commercial. Nous travaillons principalement avec des entreprises de la région, dans un rayon qui va de Castres à Cahors. Nous nous sommes spécialisés dans les offres « tout compris » et nous proposons aux entreprises de prendre en charge tous leurs outils de communication, de la carte de visite au site Internet, en passant par la création du logo et de l’identité visuelle. C’est une formule qui fonctionne bien, car les entreprises aiment bien n’avoir affaire qu’à un seul interlocuteur.

C’est cela qui explique votre succès ?
Je crois que c’est surtout parce qu’on est des « lâche-rien » (rires) ! On a toujours eu à cœur de faire en sorte que nos clients soient satisfaits. Ils savent qu’ils peuvent compter sur nous et que si quelque chose ne va pas, on ne va pas rejeter la faute sur un imprimeur ou un fournisseur. Mais l’idée de proposer des packs vient de là : on se charge de tout, on gère tout, même les couacs ! C’est quelque chose qui est vraiment apprécié par nos clients, et c’est sans doute ce qui fait qu’ils nous choisissent, même si nous ne sommes pas forcément les moins chers.

Justement, comment gérez-vous la concurrence, sur Internet notamment ?
On a eu un peu peur du développement des offres full-service sur Internet, en effet. Mais on s’est vite aperçu que tout n’est pas qu’une question de prix. Ceux qui peuvent vraiment profiter des offres Internet sont des entreprises qui savent ce qu’elles veulent et qui savent exactement commander ce qu’elles ont en tête. Ce qui est loin d’être le cas pour la grande majorité des entreprises avec lesquelles nous travaillons. Une PME du bâtiment, par exemple, n’a pas franchement le temps de réfléchir à son identité visuelle. Elles préfèrent payer un peu plus cher et avoir un produit clé-en-mains, plutôt que de perdre du temps à choisir parmi les offres Internet, pour un résultat qui n’est pas toujours au top.

Vous envisagez l’avenir sereinement ?
On a bien sûr des sujets d’inquiétude. Notamment avec notre activité de création de sites Internet. Beaucoup de nos clients pensent malheureusement qu’il n’est plus nécessaire d’avoir un site Internet en propre et qu’une page Facebook suffit. Et puis il faut bien avouer que certaines plateformes proposent des solutions potables pour des petites entreprises qui n’ont besoin que d’une page ou deux. Mais je crois qu’il y a de la place pour tout le monde. Notre force réside dans la proximité que nous avons avec nos clients et dans l’appréhension de leurs problématiques. Un exemple : la distribution de flyers en boîtes aux lettres. C’est la solution la plus courante proposée et utilisée pour toucher une clientèle disparate, mais bien ciblée géographiquement. Le problème, c’est que les gens jettent les prospectus sans même les regarder. Nous avons donc développé une solution de sacs à pains publicitaires (lapocheapain.com), qui permet de toucher une cible large, et de manière beaucoup plus efficace : le sac à pain reste dans la cuisine tant que la baguette n’est pas consommée. Cela donne plus de chance au message publicitaire de passer.

Quel conseil donneriez-vous à quelqu’un qui voudrait se lancer ?
Garder en tête que la priorité, c’est la relation client. C’est en étant proche de nos clients et en étant attentif à leurs demandes et à leurs besoins que nous avons pu créer une relation de long terme. Dans une ville comme Toulouse, cela a également fait marcher à plein le bouche-à-oreille, la meilleure publicité qui soit.

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