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Le service, c’est ce qui sauve nos structures 

par mktg_exap
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Extra Bleu Ciel est une imprimerie familiale qui œuvre depuis 1992 à Aix-les-Bains. Lucas Nespolo, qui a été employé de l’entreprise pendant plus de 10 ans, vient tout juste de reprendre les rênes de la société. Et il a plein de projets d’avenir, tout en 3D ! 

Depuis quand êtes-vous à la tête d’Extra Bleu Ciel ?

Je viens tout juste de reprendre la société. Mais Extra Bleu Ciel existe depuis 25 ans. C’est une imprimerie basée à Aix-les-Bains, qui propose des travaux classiques d’impression offset et d’impression numérique, mais aussi des impressions grand format (bâches, adhésifs, drapeaux, kakémonos , etc.) et de la signalétique (enseignes, vitrines, covering voitures, lettres découpées, etc.).

Comment en êtes-vous venus à reprendre les rênes de cette société ?

C’est une entreprise familiale dans laquelle je travaillais depuis une dizaine d’années. Le fondateur, Alain Boisson, partait à la retraite. C’est aussi un ami d’enfance de mon père. Comme je connaissais bien la société et les possibilités qu’elle offrait, je me suis lancé.

Vous n’aviez pas d’inquiétudes en devenant chef d’entreprise ?

Non, pas réellement. La société fonctionne plutôt bien. Nous avons su développer un portefeuille client à la fois fidèle et diversifié. La boîte jouit d’une très bonne réputation, et nos clients nous recommandent. C’est bien simple : nous n’avons pas besoin de commerciaux pour prospecter de nouveaux clients : le bouche à oreille suffit amplement. Notre clientèle est principalement une clientèle de professionnels, mais nous travaillons régulièrement avec les particuliers, qui constituent environ 15% de notre portefeuille.

Cela fait dix ans que vous travaillez chez Extra Bleu Ciel. Les choses ont-elles beaucoup évolué depuis votre arrivée ?

Oui, plutôt. Pour résumer, je dirais que les quantités commandées se sont considérablement réduites, tout comme les délais. On nous demande d’être plus efficaces et plus rapides. C’est pour cela que j’envisage par exemple d’investir dans du matériel de façonnage, toujours dans l’idée d’être plus efficaces et plus réactifs. Et puis nous avons investi dans des équipements pour faire de l’impression grand format, puisque la demande dans ce domaine est croissante.

La concurrence d’Internet vous pose-t-elle problème ?
C’est un faux problème. Nous avons effectivement eu des clients qui, à un moment donné, ont été attirés par les tarifs pratiqués sur Internet. Mais aujourd’hui, ils reviennent nous voir. Parce qu’ils ont besoin de conseil, parce qu’ils n’ont pas le temps de rester derrière leur ordinateur toute une journée pour gérer leur dossier et parce qu’ils ne veulent plus être déçus quand ils reçoivent leurs documents. Le service, c’est ce qui sauve nos structures.

Vous venez de reprendre l’imprimerie. Comment préparez-vous l’avenir ?

Comme je vous l’ai dit, nous allons continuer à investir dans tous les équipements qui nous permettront d’être plus réactifs et compétitifs. Par ailleurs, je suis en train de développer une activité d’impression 3D. J’ai une formation initiale d’animateur 3D, et je crois fortement en cette technologie qui est en plein essor. Pour le moment, ça reste confidentiel. L’imprimante 3D que nous possédons nous permet de produire des pièces de 30 cm3, mais il existe d’ores et déjà des machines qui permettent des impressions pour des objets allant jusqu’à un m3.

Quelles sont les applications ?

L’impression 3D nous permet de fabriquer des pièces d’automobiles anciennes à un coût raisonnable. Ça a ses limites, puisqu’elles sont en plastique, mais cela évite des usinages coûteux. C’est une activité connexe, mais qui rencontre un certain succès. Et puis nous essayons de développer l’offre, un peu sur le modèle de ce qui se fait en Allemagne, où les gens vont imprimer en 3D  une pièce cassée de leur machine à laver, par exemple. Nous aimerions aussi développer une offre publicitaire spécifique, et montrer à nos clients que la 3D permet de faire beaucoup de choses. Mais il y a encore toute une éducation à faire.

Est-ce que c’est cher ?
Cela dépend de deux facteurs : de la complexité de la pièce et du temps de production. Prenons les pièces auto comme exemple. On peut imprimer une pièce simple pour 30 euros, et facturer 450 euros pour une pièce complexe.

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