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Stop aux idées reçues : non Lucienne, l’imprimerie n’est pas nocive pour l’environnement

par mktg_exap
3 minutes de lecture

Il y a des matins comme ça qui commencent mal. Découvrir que les impôts font de la pub pour la télé-déclaration, déjà ça peut surprendre (ça me fait penser à un sketch de Dany Boon). Mais surtout entendre Lucienne-du-Petit-Journal nous expliquer que la télé-déclaration, c’est mieux pour la planète que ces méchantes feuilles imprimées, j’avoue que ça a un peu de mal à passer. Surtout quand le spot en question est financé par nos impôts.Je résume pour Lucienne… et les autres

Que l’on dise que la télédéclaration facilite le traitement informatique, réduit les erreurs, améliore le service… pas de problème. Mais que la virtualisation serve encore une fois de justificatif pseudo-environnemental au détriment de l’imprimerie… non !

Cliché n°1 : “On abat des forêts entières pour fabriquer du papier en expropriant des pandas au passage”.

Ma chère Lucienne, ce n’est pas tout à fait comme cela que ça se passe. Les imprimeurs responsables utilisent des papiers issus de forêts gérées durablement et respectent des normes environnementales extrêmement strictes. Cela sous-entend que la filière papetière permet de valoriser entre autres les déchets des scieries et contribue ainsi à l’entretien de la forêt française. Forêt française qui, sans entretien, serait menacée notamment par les incendies.

A titre d’illustration, le Dr Patrick Moore, l’un des co-fondateurs de Greenpeace, déclarait en 2003 qu’il fallait utiliser de plus en plus de bois pour inciter à planter de plus en plus d’arbres (voir source).

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Cliché n°2 : “le papier, c’est pas bien… vive le numérique pour la planète”.

Si on fait abstraction des énormes data-centers nécessaires pour stocker les données, des infrastructures de télécommunications, des terminaux fixes et nomades utilisés par les télé-déclarants, si on oublie l’électricité que consomment tous ces appareils réunis et si on ne tient pas compte de la masse de déchets électroniques peu ou pas valorisables que génère cette activité, on peut éventuellement dire que le numérique est eco-friendly.

Si l’on prend en exemple le coût énergétique du spam en emailing, cela donne juste le vertige : 33 milliards de kilowatts / heure chaque année

Cliché n°3 : “le papier c’est has-been, le numérique c’est tendance. La preuve, même ma grand-mère s’y met”.

Encore une fois, le papier en général et l’imprimerie en particulier ont bon dos… Il suffit de regarder les tendances du design et du marketing pour se rendre compte que le papier revient en force comme support privilégié dans la relation à l’autre. Par autre, j’entends usager, client, lecteur, ami… Nous étouffons sous le poids des données numériques qui nous assaillent quelque soit le terminal que l’on utilise. Nous allons entrer dans une ère de digital smog et de burn-out numérique, où nous risquons d’être littéralement usés et soumis à nos machines. Dans ce contexte, beaucoup commencent à redécouvrir les vertus d’un support papier qui permet de créer une relation privilégiée, de faire passer des messages de qualité qui seront lus par nos interlocuteurs.

Car l’enjeu est bien là : aujourd’hui, le lecteur numérique devient de plus en plus zappeur de moins en moins attentif, alors que le lecteur « print » prend le temps de se poser et de se concentrer.

Bon, je vais arrêter là avec la lutte contre les clichés (sinon le contrôle fiscal me guette ;-)…

En résumé, fais attention à ce qu’on te fait dire ma pauvre Lucienne 😉

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